Title Image

ART PARIS 2024

Pour cette nouvelle édition d’Art Paris 2024 et suivant la thématique « Art & Craft » impulsée par Nicolas Trembley, la Galerie Eric Mouchet est très heureuse de présenter les œuvres de Wells Chandler (né en 1985, USA), Samir Mougas (né en 1980, France), Louis-Cyprien Rials (né en 1981, France) et, pour la première fois, Miron Schmückle (né en 1966, Roumanie).

 

Avec tendresse et admiration, Wells Chandler revisite des œuvres majeures de l’histoire de l’art (Le retable d’Issenheim de Matthias Grünewald lors de sa première exposition personnelle à la Galerie en 2020 ou dernièrement Le Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet…) et les réinterprète dans une lecture contemporaine à travers le prisme des luttes intersectionnelles. Wells Chandler est un « peintre » qui met en œuvres des techniques traditionnelles, comme le crochet et utilise des matériaux vernaculaires tels que la laine synthétique ou les textiles teints. L’artiste réalise des personnages imaginaires et des compositions fantasques qui perturbent les références et mélangent les modèles, simplement et joyeusement, sans perdre de vue les sujets d’actualité, notamment la lutte pour une meilleure acceptation des minorités marginalisées.

 

Les œuvres de Louis-Cyprien Rials de la série Afghan War Rugs présentées lors de sa dernière exposition personnelle à la Galerie Eric Mouchet en septembre 2023 constituent un autre exemple très différent de l’usage du textile dans l’art contemporain engagé. Ces œuvres sont des réinterprétations sous un angle iconoclaste des “tapis de guerre” tissés en Afghanistan durant les invasions soviétique, puis américaine. Louis-Cyprien Rials, détourne les motifs traditionnels de ces tapis (World Trade Center, chars et avions soviétiques ou américains) pour rappeler la présence de la France en Afghanistan (Embuscade d’Uzbin) ou les enjeux géopolitiques et mafieux qui se tissent dans ce pays (Destruction des Bouddhas de Bamiyan, culture du pavot) ; sur un autre tapis, ce sont des drones qui sont représentés sur un fond bleu souligné par la phrase « I no longer love blue skies », prononcée par un enfant victime d’une frappe aérienne. Le travail de Louis Cyprien Rials est en ce moment visible à la Biennale de Liège, et sera exposé à la Fondation Le Corbusier (Paris) en 2024 puis à l’Institut Français de Bagdad et dans le cadre des restaurations de la ville de Mossoul sous l’égide de l’UNESCO.

 

Toujours dans le cadre de la thématique « Art & Craft », nous proposons également des pièces de céramique de l’artiste Samir Mougas, qui présente en ce moment une exposition personnelle à la Galerie Eric Mouchet-Paris, intitulée « Human Experience: Food Systems ». L’artiste s’inspire de formes qui nous sont visuellement imposées par le design industriel (enjoliveurs, distributeurs…) et l’industrie agro-alimentaire. Il en réinvente d’autres, absurdes, à l’aide de micro-logiciels de création 3D (il y a quelques années) et plus récemment de l’Intelligence Artificielle. Il les digère lui-même par sa pratique du dessin avant de les produire sous forme de sculptures dans des matériaux variés qui vont de la céramique aux résines synthétiques. Véritables curiosités dont les contours nous sont pourtant familiers sans que l’on arrive à en identifier la provenance, les œuvres de Samir Mougas figurent notamment dans les collections des FRACs Île de France, Pays de la Loire, Normandie et Bretagne.

 

En point d’orgue de ce stand, nous montrons pour la première fois les œuvres de Miron Schmückle, un artiste qui n’avait d’autre possibilité d’évasion pendant sa jeunesse en Roumanie que de s’inventer en peinture, un jardin imaginaire inspiré par l’art ancien. Sa virtuosité et les titres latins de ses œuvres sophistiquées attirent et piègent le spectateur en lui faisant croire qu’elles sont quelque chose qu’elles ne sont pas. Cachée derrière d’apparentes illustrations botaniques, la beauté de la nature se révèle être le fruit de la pure imagination de l’artiste. Miron Schmückle invente une vie artificielle faite de fleurs, de lianes, de feuilles et de fruits qui n’appartiennent pas à la Terre. Les œuvres de Miron Schmückle ont été montrées dans de nombreuses expositions individuelles et collectives en Allemagne et à l’étranger et font partie de nombreuses collections publiques et privées européennes et américaines. Son exposition personnelle « Flesh for Fantasy » est encore visible au Städel Museum de Francfort jusqu’au 14 avril 2024.


PLUS D’INFORMATIONS :

 

ART PARIS ART FAIR
Grand Palais Ephémère
Stand B3
Du 04 au 07 avril 2024

 
// artparis.com