Le Moyen-Orient, les Pays non-reconnus internationalement, les zones radioactives ou interdites et envisagées comme des « parcs naturels involontaires » sont autant de territoires que Louis-Cyprien Rials a parcourus ou habités. De ces zones marquées par des violences passées ou agitées par de grands conflits, l’artiste, né en 1981 à Paris, livre une image silencieuse, parfois mystique à travers la vidéo, la photographie ou des installation sculpturales. Ses tableaux en mouvement composés de plans fixes, souvent longs et dépourvus de présence humaine, racontent l’impossibilité de saisir ces espaces aban- donnés, transformés, imprégnés de croyances et parcourus de stigmates.
En 2004, il s’installe plusieurs années à Tokyo, puis à Berlin et Bruxelles. En 2010 et 2011 il voyage de long mois seul à moto jusqu’à Tchernobyl, puis au Kurdistan Iraqien et en République du Haut-Kara- bakh. En 2014, il est plusieurs mois en résidence à Bahreïn, puis en Russie au NCCA Kronstadt. Il s’in- stalle ensuite plusieurs mois dans le Nord de l’Irak et y tourne sa vidéo, Mene, Mene, Tekel, Upharsin et documente les villages abandonnés de la ligne de front de l’Etat Islamique et les camps de réfugiés entre Kirkouk et Mossoul, avant d’être sélectionné à la bourse Révélation Emerige en 2015 et de présenter sa première exposition personnelle à la galerie Dohyang Lee en 2016, avec le soutien du CNAP.
En 2017, il est résident plusieurs mois au Liban, puis à Hestia Belgrade – voyageant dans toutes les républiques de l’ex-Yougoslavie – et y organise une exposition avec Gaël Charbau, puis obtient le prix SAM pour l’art contemporain. Après sept mois passés en Afrique de l’est, des ghettos de Kampala en Ouganda, au Rwanda et à l’Ethiopie, puis à Mogadiscio en Somalie, il présente au printemps 2019 une trilogie d’exposition au Palais de Tokyo ( curatrice : Adélaïde Blanc ) et dans les galeries Eric Mouchet et Dohyang Lee à Paris ( curatrice : Aurélie Faure ). En 2020 il est lauréat du 1% artistique de la ville de Paris et expose son projet Droptank en Octobre 2021 au Musée d’art Moderne de la ville de Paris.
Il réside entre juillet 2021 et Aout 2023 en Irak, entre Kerbala, Babylone, Bagdad et Mossoul ou il pour-suit la réalisation de ses projets, et organise des workshops d’initiation à la photographie conceptuelle et à l’art vidéo avec l’ONG iraqienne « The Station » à destination des populations prises en otage par l’Etat Islamique.
En septembre 2023, il organise deux expositions personnelles dont le commissariat est confié à Léo Marin aux deux espaces parisiens et bruxellois de la Galerie Eric Mouchet, et prépare deux autres expo-sitions à l’Institut Français de Bagdad et à la fondation Le Corbusier à Paris en 2024.
Parallèlement à ses pérégrinations, il collectionne et scrute les pierres depuis 2007, en tirant une oeuvre héritée de préoccupations héritées de Pline l’Ancien et du quattrocento des Médicis, s’interrogeant à la fois sur la perception du paysage, la bétonisation du monde ou la minéralisation des coeurs, tout en définissant souvent le champ de ses investigations et recherches comme allant du «lithique au politique»
PLUS D’INFORMATIONS :
// Biographie
// Presse
// www.louiscyprienrials.com
EXPOSITIONS :
// Par la fenêtre brisée (16/03-20/04/2019)
// Oyouni (09/09-21/10/2023 | Paris)
// Fondation (22/09-16/12/2023 | Bruxelles)
Artistes