AMINE HABKI

Diplômé de l’École nationale supérieure d’art de Paris-Cergy, Amine Habki (né en 2000) explore les corps manqués à travers des œuvres textiles vibrantes. Influencé par son identité franco-marocaine, il déconstruit les représentations traditionnelles de la masculinité en utilisant la broderie et des objets détournés. Son travail évolue au fil de ses expérimentations, s’éloignant des formats traditionnels de la toile pour s’étendre à des supports textiles industriels et des installations tridimensionnelles. Ses œuvres mêlent motifs orientaux intimes, influences du primitivisme, du romantisme italien et ornementations persanes. Son langage esthétique, riche en symboles et en métaphores, invite à une pluralité d’interprétations.
 
Amine Habki remet en question les représentations traditionnelles de la masculinité en déconstruisant l’image de l’homme viril et performant. Il exprime la vulnérabilité masculine à travers des matériaux doux et fragiles comme le tissu et la laine, utilisant des couleurs vives pour animer ses créations. Il détourne également des objets associés à la virilité, comme des gants de foot et un punching-ball en laine, créant ainsi de nouvelles icônes où l’anatomie humaine se fond dans l’architecture. Chaque œuvre révèle un micro-récit lié à sa quête identitaire et à son exploration du désir. Bien que ses œuvres ne soient pas autobiographiques, elles mettent en scène des alter ego, dépersonnalisant et universalisant des schémas de référence pour donner une voix aux corps manquants et marginaux. Par le jeu des couleurs, des impressions en négatif et des contrastes recto-verso, il explore les tensions entre manque et complétude.
 
Amine Habki a récemment présenté une exposition personnelle au Centre Pompidou-Metz et prochainement un solo show à la Galerie Andréhn-Schiptjenko (Stockholm). Début 2025, il présente une nouvelle exposition en binôme avec Silina Syan à la Galerie Éric Mouchet (Paris) et participe à l’exposition Emergence #2 à la Galerie Kamel Mennour (Paris). En 2024, il présente son travail à l’Institut Français (Tanger) et au FRAC Île-de-France (Paris). En 2023, il participe à la 67e édition du Salon de Montrouge et expose à Andréhn-Schiptjenko (Paris), au Consulat (Paris), à la Galerie Joseph (Paris) et à The Koople Project (Londres). En 2022, il est lauréat du prix Artagon et Adam Lavrut, et participe la même année à des expositions à la Villa Noailles (Hyères), à 3537org (Paris), à Artagon (Pantin) et au Sample (Bagnolet).
 
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