Ken Matsubara crée des objets investis d’un pouvoir immatériel qui influent sur notre conscience profonde. Les images animées, qui flottent à leur surface ou qui sont mystérieusement emprisonnées sous verre, relèvent autant du souvenir personnel qu’universel, chacun peut ainsi les comprendre selon ses propres références.
L’artiste considère que la conscience humaine se compose des souvenirs provenant d’un savoir ancien accumulé et partagé depuis la nuit des temps. En transmettant ce savoir de générations en générations et d’une personne à l’autre, il transcende l’individualité. Matsubara cherche à cultiver cette mémoire commune et aspire à effacer les frontières culturelles, sociales et historiques entre les individus.
Ainsi, mélancolie et poésie se dégagent de ses travaux en les évoquant simplement
et de façon éloquente. Grâce au dépouillement de son propos qui ressemble à une histoire sans mots inlassablement répétée, chaque petit fantôme parvient à trouver sa place dans notre histoire personnelle. L’utilisation de la vidéo fait écho à la nature fluide et changeante du souvenir, tandis que les objets à l’apparence antique ressemblent aux reliquaires abritant de fragiles apparitions.
Dans les séries Hou-Chou, réalisées récemment dans plusieurs pays d’Asie du Sud- Est, Matsubara s‘intéresse à la cérémonie de libération d’oiseaux qui se déroule dans les temples bouddhistes comme un vœu de vertu. Dans ce rituel et plus généralement dans le Bouddhisme, le caractère éphémère des choses et des hommes et le lien qui les unit entre eux et au monde sont les piliers d’une philosophie à la portée universelle.
du 23 Avril au 28 Mai 2016
Expositions